La Ronde des Ménestrels
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 Au pied du mur.

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3 participants
AuteurMessage
Maï-Téa
Jolie conteuse Zoraï
Maï-Téa


Nombre de messages : 22
Date d'inscription : 15/01/2008

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MessageSujet: Au pied du mur.   Au pied du mur. Icon_minitimeMer 26 Nov - 1:39

Cette année, la Semaine du Souvenir se conclut avec une procession entre les différent cimetières des cités de l'intuition.
A Jen-Laï et Min-Cho furent lus les témoignages de survivants du grand essaim. Voici l'un d'entre eux.

Témoignage de Gwon Tae-ha, garde de Zoran, le 2483jy I, Pluvia 26

Citation :

Hauts étaient les murs de notre pays, destinés à nous protéger des peuples barbares du nord.
Lorsqu’on marchait sur les chemins de ronde, on se sentait comme si on pouvait toucher la canopée en levant les bras, et on surplombait les doraos.

D’en haut des murs, toute la Jungle s’offrait à nous, les étendues vierges comme les plaines de goo, les routes vers le nord sauvage comme la grandeur de Zoran, notre capitale.

Mais depuis plusieurs jours, tout ce que l’on voyait au pied du mur était un campement. Des réfugiés barbares venus du nord, des Trykers, arrivant par centaines, et s’amassant aux portes chaque jour, implorant, hurlant, suppliant, maudissant, menaçant pour les plus vindicatifs.

Tous voulant entrer dans notre beau pays. Je n’étais pas né alors, mais on m’a conté, comment il y a de ça deux cent cernes, des Trykers étaient arrivés ainsi, à nos murs, suppliant qu’on les laisse entrer. Les gardes d’alors n’avaient pas cédé, et d’autres barbares, les Matis, étaient venus les chercher, massacrant les plus récalcitrant, les plus vieux et les plus faibles, et capturant les autres. Ma-Duk seul sait ce qui serait advenu si nous avions laissé des peuples capables de telles horreurs entrer dans nos belles cités.

Rien n’avait changé depuis. Nous avions ordre de ne rien faire. Ne pas ouvrir. Ne pas aider. Ne pas nourrir. Ne pas attaquer non plus, ni eux, ni les chevaliers Matis quand ils arriveraient pour les prendre. Eux non plus n’avaient pas changé, dans leur frivolité, ils avaient même été incapables d’apprendre une leçon qui leur avait coûté aussi cher.

C’est au quatrième jour que les cris et les suppliques changèrent, devenant des cris d’effroi, quand d’immenses créatures sortirent de l’orée de la Jungle, chargeant les malheureux qui étaient en bas, à nos pieds. Alors qu’aux portes les suppliques se firent plus pressantes, que les poings tambourinaient vainement, aux limites du camp s’élevaient les premiers cris d’horreur et d’agonie, tandis que l’ennemi qui les avait rattrapés ne faisait de bruit que celui de leurs mandibules et griffes vicieuses déchirant les chairs. Mais quelle hérésie les barbares du nord avaient bien pu commettre cette fois pour déchaîner de pareils monstres ?

Aux cris désespérés des Trykers, faisaient écho ceux des officiers qui avaient fort à faire pour empêcher les soldats d’ouvrir le feu sur les insectes géants qui étaient à porté des tourelles. Nous ne devions rien faire.

Mais comment ne rien faire dans ces conditions ?
Ce n’était pas là les barbaries des Matis en quête d’esclaves, ni des hordes pyromanes du désert venues brûler nos bibliothèques, mais des créatures dont nous ignorions alors tout, qui massacraient homins, homines et enfants sans discrimination.

Et irrémédiablement, les bêtes avançaient vers le pied du mur, et les cris se faisaient plus proches, plus forts, et plus nombreux.

Je sentais quelqu’un me serrer le bras, et je vis Han Gyu-Jin, un autre garde, qui me dévisageait. Son masque était inexpressif, mais nul besoin de visage pour le comprendre. Il n’en supporterait pas d’avantage, et moi non plus d’ailleurs. Nous prîmes donc l’ascenseur qui nous fît descendre au bas du mur, et nous dirigeâmes vers l’écurie.

Aujourd’hui encore, j’ai honte de l’admettre, mais nous avions bien l’intention de déserter le mur. Pourtant, alors que nous nous en éloignions, un grand tremblement nous fît nous arrêter, et regarder par-dessus nos épaules.

Le Mur, chef d’œuvre d’architecture magnétique, l’une des plus grandes constructions homines, et sans nuls doutes la plus imprenable des forteresses, était en train de s’effondrer vers le nord, écrasant ce qui restait du camp Tryker ainsi que leurs assaillants, qui en avaient sûrement sapé la base.

Et nous, nous les avons juste regardés faire, sous prétexte que ceux qui demandaient notre aide à nos pieds n’en étaient pas dignes. Puissent les générations futures pardonner notre bêtise.
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Osquallo
AdminFou



Nombre de messages : 580
Date d'inscription : 02/01/2008

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MessageSujet: Re: Au pied du mur.   Au pied du mur. Icon_minitimeMer 26 Nov - 2:00

Ari kami encore une fois je suis ravi de te voir organisé ce genre d'événement Smile
Continue !!
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Jadzia
La Grande Bleue
Jadzia


Nombre de messages : 355
Date d'inscription : 12/01/2008

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MessageSujet: Re: Au pied du mur.   Au pied du mur. Icon_minitimeVen 28 Nov - 19:33

Il m'a sincèrement plu ce témoignage. Très triste, très cruel mais très bien raconté.
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Osquallo
AdminFou



Nombre de messages : 580
Date d'inscription : 02/01/2008

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MessageSujet: Re: Au pied du mur.   Au pied du mur. Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 5:13

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MessageSujet: Re: Au pied du mur.   Au pied du mur. Icon_minitime

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